
Unique San Pedro de Atacama
C’est une région que j’avais eu la chance de visiter il y a une vingtaine d’année. A une époque où se rendre dans l’Atacama nécessitait 3 jours de bus depuis Santiago. San Pedro était alors une paisible oasis perdue au milieu du désert, carrefour de routards en provenance de la Bolivie, du Pérou et du sud du Chili, qui comptait seulement quelques hostals et 2 tour-operators. Les temps ont bien changé pour San Pedro qui dénombre aujourd’hui pas moins de 5 hôtels 5 étoiles, dont un Relais & Châteaux ! Mais la magie des lieux, si on trouve le moyen d’échapper à la foule, opère toujours…

Jour 1 | Santiago – San Pedro : après 2 heures de vol depuis Santiago, nous atterrissons à Calama, porte du désert de l’Atacama. Nous récupérons notre voiture de location, un beau pick-up rouge tout droit sortie des mines voisines ! Nous en profitons pour faire un plein de courses à Calama, ayant prévu de séjourner en cabana. L’inflation du prix des hébergements à San Pedro nous a encouragé à privilégier cette option, bien commode en famille. Les 100 km de ligne droite entre Calama et San Pedro sont vite avalés. Nous arrivons en fin de journée et rejoignons notre location, une belle petite maison en adobe dans une rue tranquille du village.


Jour 2 | Salar, Quebrada et Lagunas : nous débutons notre semaine par la découverte du Salar de Atacama ponctuées de nombreuses lagunas. La Reserva Nacional Los Flamencos constitue une belle entrée en matière pour appréhender cet environnement minéral si particulier. Il n’y a jamais eu de mer ici, les sels minéraux présents sur le sol ont été apporté par le ruissellement de l’eau de pluie sur les montagnes environnantes. Nous marchons autour de la Laguna Chaxa, bien aménagée avec ses sentiers tracés à même la croûte de sel. Malgré la forte salinité, un écosystème existe. Une grande colonie de flamands roses (flamands des Andes) et autres avocettes y ont élu domicile, trouvant là de quoi subsister dans ce désert parmi les plus arides du monde.










Nous nous mettons en quête d’un endroit ombragé pour pique-niquer. Un défi de taille au milieu de ce vaste désert ! Je me souvenais de la Quebrada de Jeria, situé à 2 km à l’est de Toconao. En plein désert, une rivière d’eau douce dévalant la cordillère alimente un riche verger niché au fond d’un canyon. C’est un endroit peu fréquenté et plutôt salvateur durant les fortes chaleurs du milieu de journée. Des tables à pique-nique et une balade rafraîchissante nous y attendent.











Au retour, nous faisons un petit détour par Toconao, bien connu pour sa ravissante église San Lucas du début du XVIIIe siècle. Le village possède quelques maisons en pierre blanche volcanique, et récemment une place de jeu rutilante qui a fait le bonheur des enfants !




Direction la Laguna Cejar, la seule lagune salée où l’on peut se baigner. La concentration de sel fait qu’on y flotte comme un bouchon ! L’entrée inclus l’accès à un vestiaire et des douches bien agréables pour se dessaler après la baignade !






Dernière étape de notre journée consacrée au Salar : une petite balade à la Laguna Tebinquiche où d’agréables sentiers ont été aménagé pour apprécier l’immensité des lieux.






Jour 3 | Vallée de la Muerte et ruines de Quitor : à priori le nom de cette vallée n’est pas très engageant mais la Valle de la Muerte est devenue depuis quelques années un spot reconnu de Sandboard. Nous passons louer une planche dans le village avant de nous engager dans des gorges étroites et nous rendre au pied d’une dune gigantesque. Le chemin est très sablonneux, et nous apprécions l’agilité de notre 4×4. L’accès est gratuit, une rareté qui mérite d’être soulignée ! La côte est raide pour accéder au sommet de la dune mais la descente sur la planche façon luge récompense nos efforts !









L’après-midi, nous prenons la direction des ruines de la Pukara de Quitor. Cette forteresse de pierre est un site archéologique précolombien construit par les Acatamenos au XIIe siècle. La cité est située à 3 km au nord-ouest du village, surplombant la vallée de la rivière San Pedro. Elle a longtemps résisté aux Espagnols avant d’être prise en 1540.







Il faut prévoir 2 h aller/retour pour accéder au sommet en suivant un sentier sinueux mais bien balisé. En haut du promontoire, le panorama à 360o est simplement époustouflant : nous admirons l’étendue verdoyante de l’oasis, la Vallée de la Lune et le majestueux sommet du volcan Licancabur.












Jour 3 | Geysers del Tatio : à priori, c’est le highlight de tout voyage à San Pedro. Et pour moi une seconde visite de ces fameux geysers contemplés lors d’un premier périple en 1996. Nous décidons de ne pas partir à l’aube comme le font la majorité des tours-opérateurs pour arriver le plus tôt possible (et pouvoir enchaîner sur un second tour l’après-midi…). Nous décidons également de prendre l’ancienne route (à droite à Gatin) qui réserve quelques passages chaotiques mais traverse un altiplano sauvage à plus de 4000 m d’altitude.










A 4300 m, nous croisons les derniers bus qui retournent dans la vallée. Le site est à nous. Les fumerolles sont moins impressionnantes qu’au petit matin en raison de la plus faible différence de température, mais la sérénité des lieux est incomparable. Les geysers actifs (plus de 80) bouillonnent autour de nous. Sur le site se trouve une ancienne station géothermique expérimentale dont on peut encore voir les vestiges rouillés.












Le retour s’effectuera par la nouvelle route, un ruban d’asphalte récemment déroulé pour faciliter l’accès au site. Nous faisons ainsi une halte aux Termas de Puritama, un ensemble de bassins aménagés au milieu d’un canyon, alimenté par une eau thermale à 30° C. Un vrai régal !









Jour 4 | Laguna Miscanti et Valle de la Luna : à 110 km au sud de San Pedro, après le village de Socaire, nous nous rendons à la Laguna Miscanti dans une autre zone de la Reserva Nacional Los Flamencos. Ce lac majestueux est situé sur l’altiplano à 4200 m d’altitude, surplombé par le volcan Miñiques et le Cerro Miscanti.













Nous achevons cette longue journée par une rapide escapade dans la Valle de la Luna, à 10 km à l’ouest de San Pedro, au creux de la Cordillera de la Sal. C’est le moment idéal pour y admirer le coucher du soleil et sa lumière rougeoyante qui sublime ces formations géologiques sculptées par le vent.







Jour 5 | Yerbas Buenas et Valle Arcoiris : voici un site archéologique peu fréquenté et très ludique à faire avec des enfants : Yerbas Buenas et ses pétroglyphes gravés dans la pierre, représentant des animaux, des scènes de vie quotidienne et même des constellations.









Puis nous nous dirigeons vers la Valle Arcoiris, nouvelle curiosité géologique situé 2 km plus loin. Nous nous perdons dans un dédale de vallées colorées.









Nous terminons notre journée tout au fond de la vallée, dans le paisible village de Santiago de Rio grande, où les habitations en adobe se confondent avec la montagne.








Jour 6 | San Pedro et retour à Santiago : après un excellent petit-déjeuner au Rancho Cactus, nous passons nos dernières heures à flâner dans les rues tranquilles de San Pedro, vidées de ses touristes partis en excursions. Malheureusement l’église blanche et iconique du village est en totale rénovation mais elle le mérite bien ! Un petit détour par le marché artisanal s’impose, bien que de nombreux objets proviennent de la Bolivie voisine ! Une autre destination à découvrir !










Road-trip effectué du 3 au 9 novembre 2014

