
Cuzco et la Vallée sacrée des Incas
Voici quelques mois que nous pensions à faire ce voyage en pays Inca. C’est une culture fascinante, surtout pour les enfants ! La vallée sacrée des Incas part de Pisac et suit le cours de la rivière Urubamba jusqu’à Ollantaytambo. Nous prévoyons de visiter ces différents sites, ainsi que Salinas de Maras et les ruines de Moray, avant de nous rendre au Machu Picchu puis de terminer à Cuzco. Avant notre départ, question de se mettre dans l’ambiance, la série des « Mystérieuses Cités d’or » tournait en boucle sur notre petit écran…
Jour 1 | Santiago > Pisac : après 4 heures de vol depuis Santiago via un transfert à Lima, nous atterrissons à Cuzco en milieu d’après-midi. Nous laissons l’ancienne capitale de l’Empire Inca derrière nous, elle fera l’objet d’une visite approfondie en fin de parcours. Un chauffeur de taxi réservé par notre premier hôtel nous cueille à l’aéroport et nous conduit à Pisac, situé à seulement 30 km de Cuzco. Pour ce road-trip, nous avons choisi de ne pas louer de voiture qui se révèlerait encombrante notamment pour accéder au Machu Picchu (accès uniquement en train ou à pied !). Les distances étant relativement faibles (moins de 50 km) entre les villes que nous prévoyons de visiter, nous ferons appel à différents taxis pour effectuer les quelques transferts. Nous arrivons à Pisac, charmant village de 900 âmes, posé à 2700 m d’altitude. Nous séjournons au Pisac Inn, idéalement situé sur la place d’un marché coloré !



Jour 2 | Pisac : nous montons aux ruines de Pisac en taxi car nous avons prévu d’en redescendre à pied par un sentier de randonnée. Les ruines se situent à seulement 8 km au-dessus du village. C’est le site archéologique inca le plus impressionnant après le Machu Picchu par la qualité de ses ruines et son environnement remarquable. De là-haut, le panorama sur la vallée sacrée est incroyable. D’impressionnantes terrasses, façonnées par des murets anti-érosion, épousent harmonieusement les courbes de la montagne. Cet aménagement particulier rappelle les cultures en terrasse des rizières asiatiques. Le site se visite assez rapidement. La descente se réalise sans encombre, le chemin est relativement facile même avec de jeunes enfants.












Nous terminons notre journée au marché local pour faire quelques emplettes, l’artisanat péruvien étant considérablement plus riche que l’artisanat chilien !








Jour 3 | Pisac > Yucay > Moray > Salinas : nous quittons Pisac pour nous rendre à Yucay (35 km), près d’Urumbamba. Nous séjournerons à l’hôtel Sonesta Posadas del Inca avec lequel nous avons convenu de laisser nos valises le temps de faire l’aller-retour au Machu Picchu avec des sacs à dos plus légers. Puis nous négocions les services d’un chauffeur de taxi pour la journée (70$) et visiter ainsi deux superbes sites voisins : le premier, les ruines de Moray est un ensemble de terrasses tout en courbe, qui aurait été, à l’époque inca, un centre agricole expérimental.









Le second, las Salinas de Maras, version péruvienne des marais salants camarguais, est un endroit rare : une source d’eau salée se répand dans une vallée où l’homme a sculpté une multitude de bassins pour y recueillir le sel.











Nous rentrons à l’Hôtel Sonesta qui occupe un ancien monastère du XVIIIème siècle. C’est un lieu bien préservé, fleuri et plutôt relaxant après les visites de la journée. Les vacances sont aussi faites pour ça !








Jour 4 | Yucay > Ollantaytambo > Aguas calientes : un taxi nous accompagne à Ollantaytambo, à une vingtaine de kilomètres de Yucay. Nous y découvrons un nouveau site archéologique impressionnant, qui domine la vallée. Il s’agit d’une imposante forteresse inca, qui fut le théâtre de combats acharnés entre Incas et Espagnols.













Après avoir flâner dans les rues de la nouvelle ville, nous prenons la direction de la gare. Nous déjeunons à l’excellent restaurant el Albergue, situé sur le quai, nous permettant de guetter l’arrivée de notre train à destination d’Aguas Calientes. Nous avons réservé nos billets directement sur le site de Perurail, deux mois auparavant. A destination exceptionnelle, classe exceptionnelle : la « Vistadome » nous permettra d’apprécier pleinement le paysage, en sirotant un verre d’Inca-Cola ! On ne va pas au Machu Picchu tous les jours !














Après 1h45 de trajet, nous arrivons en gare d’Aguas Calientes. Le « camp de base » du Machu Picchu n’a aucun charme particulier, victime de son développement anarchique. Nous séjournerons juste une nuit au Casa Andina, un hôtel moderne et fonctionnel. Nous anticipons l’achat des billets de bus pour monter au Machu Picchu afin d’éviter les files d’attente du lendemain matin.

Jour 5 | Machu Picchu – Yucay : malgré un départ matinal (6h30), nous n’échappons pas à la foule. Heureusement le système de bus est bien rodé et nous grimpons rapidement aux portes d’accès. Afin de préserver le site, victime de son succès et proche de la saturation, le gouvernement péruvien a limité à 2000 le nombre d’entrées quotidiennes… Nous avions réservé nos billets en ligne 2 mois auparavant. Pour échapper à la foule, nous décidons de prendre du recul et empruntons le chemin qui mène à la Porte du Soleil.








De ce point de vue, nous pouvons admirer la grandeur des lieux. Le Machu Picchu est définitivement le monument précolombien le plus spectaculaire d’Amérique du Sud, autant par l’importance des constructions que par l’incroyable splendeur du lieu. Ce site conserve tout son mystère : s’agit-il d’une ancienne forteresse, d’une ville, d’un sanctuaire ou tout cela à la fois ? Ignoré pendant trois siècles par les conquistadors espagnols basés à Cuzco, le Machu Picchu fut redécouvert en 1911, et désormais inscrit au Patrimoine mondial par l’Unesco. La foule s’est maintenant dispersée. Nous redescendons pour visiter les différentes zones des ruines. Il n’y a aucun panneau explicatif sur le site (afin d’encourager le recours aux services des guides locaux) mis à part à l’entrée principale. Mieux vaut se documenter au préalable pour apprécier sa visite. Nous prenons une pause en compagnie des lamas, derniers habitants de ces lieux ancestraux.















Fin de la visite, nous redescendons à Aguas Calientes pour y déjeuner et prendre notre train retour pour Ollantaytambo. Un taxi nous ramène au Sonesta à Yucay où nous retrouvons nos bagages et une belle chambre upgradée pour nous remettre de cette journée éprouvante !







Jour 6 | Yucay > Chinchero > Cuzco : en route pour Cuzco, nous faisons un stop à mi-chemin à Chinchero, perché sur l’Altiplano à plus de 3700 m d’altitude. Notre chauffeur de taxi nous explique qu’un projet d’aéroport international est actuellement à l’étude pour désenclaver celui de Cuzco, et faciliter encore plus l’accès à la vallée. Un projet qui semble contradictoire avec les récentes restrictions d’accès au Machu Picchu. Chinchero compte parmi les villages les plus intéressants de la région. Il faut idéalement y venir le dimanche, jour de marché coloré très animé. Après avoir traversé le village et la place du marché plutôt tranquilles en semaine, nous parcourons d’immenses terrasses incas supportées par des murs traditionnels aux blocs taillés et parfaitement ajustés.












Puis nous visitons un atelier de tissage, Chinchero étant réputé pour son art textile. On nous explique comment sont colorés les fils, puis nous assistons à une démonstration de tissage traditionnel. Nous y ferons quelques achats pour encourager la communauté de femmes qui anime cet atelier mais aussi parce que la qualité des produits est vraiment exceptionnelle !












Nous terminons notre route en traversant de sublimes paysages de l’Altiplano, avant que notre chauffeur nous dépose devant notre dernier hôtel, le charmant Tierra Viva Saphi, tout près du centre-ville de Cuzco, capitale de l’Empire inca, nombril du monde andin (« Cuzco » signifie nombril, en langue quechua), posée à 3400 m d’altitude.
Avant de débuter la moindre visite, nous nous procurons l’indispensable « Boleto Turístico de Cusco », sésame d’une quinzaine de sites historiques de la ville. Il faut se perdre dans le cœur historique de cette superbe cité coloniale pour en apprécier toute la splendeur. Tout en essayant aussi d’aller à contre-courant des flux de touristes venus du monde entier… Née sur les ruines de l’empire Inca, la plupart des constructions espagnoles s’appuient, s’adossent ou utilisent les matériaux des anciens palais incas, et notamment ces énormes blocs de pierre savamment ajustés. De belles maisons coloniales avec balcons de bois sculptés, alignées le long de ruelles étroites, et des places soignées aux gros pavés luisants confèrent à Cuzco un charme indéniable.









Sur la Plaza des Armas, nous assistons par hasard à un défilé de fanfares issues des écoles de la ville. Nous poursuivons cette parenthèse musicale en nous rendant au spectacle folklorique inclus dans le « Boleto Turístico ». Le show a un côté très kitsch mais rigolo !









Jour 7 | Cuzco et Sacsayhuamán : pour commencer la journée, nous décidons d’aller explorer le Mercado central San Pedro, un lieu vivant et typique, un peu à l’écart des rues touristiques. Parmi les nombreux étales colorés, nous découvrons des spécialités locales comme ces Cuy cuits, des cochons d’Inde cuisinés au barbecue que l’on déguste comme un poulet grillé !


















Situées à 2 km du centre-ville, nous nous rendons aux ruines de Sacsayhuamán. Cette immense forteresse inca est bien plus étendue que le Machu Picchu. Le site est composé de 3 remparts longs de 600 m, constitués d’innombrables blocs monolithiques. Parfaitement ajustés, leur poids peut varier de 120 à 200 tonnes ! Nous déambulons dans un dédale de murs, d’escaliers et de portes trapézoïdales avant d’arriver à une plateforme qui offre un superbe panorama sur Cuzco et la vallée environnante.















Nous redescendons à pied jusqu’en ville par des rues extrêmement pentues qui nous mènent au quartier animé de San Blas.



Jour 8 | Cuzco : pour cette ultime journée, nous multiplions les visites : celles de l’Iglesia de la Compania de Jesus puis la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, situées sur la Plaza des Armas. Nous arpentons les nombreuses ruelles bordées de grosses pierres si caractéristiques de l’architecture de la ville pour nous rendre au Palacio Arzobispal.










Nous déjeunons au restaurant Limo qui offre une excellente cuisine péruano-japonaise, avec en prime une terrasse qui surplombe la Plaza des Armas !



La place est justement en pleine ébullition puisqu’elle est le théâtre d’un grand événement culturel : un défilé coloré des différentes communautés de la région, en habits traditionnels, pour le plus grand plaisir des enfants !













Nous poursuivons l’après-midi au très intéressant Museo de Historia Regional et le quartier environnant de la place San Francisco.








Nous clôturons notre dernière journée à Cuzco par un dîner au Museo del Pisco ! Un lieu festif mais également accessible avec des enfants. Il fait bon passer quelques jours à Cuzco : climat sain, grande richesse architecturale et archéologique, artisanat vivant et coloré, atmosphère relax, bons petits restos…





Jour 9 | Cusco > Santiago : le départ est matinal car notre vol décolle à 8h30 de l’aéroport. C’est déjà le retour à la maison, et nous quittons Cuzco véritablement emballés par ce voyage en nous promettant de revenir visiter les autres régions du sud du Pérou !

CARNET PRATIQUE :
Bon à savoir avant de partir : il est très facile de voyager dans cette région touristiquement très fréquentée. Mais cela implique aussi un minimum d’organisation et d’anticipation concernant notamment la réservation des hébergements. Nous avons relevé une bien meilleure qualité de services et un bon rapport qualité/prix pour les hébergements, comparativement au Chili voisin que nous avons arpenté du Nord au Sud pour y avoir vécu 3 ans.
Tout voyage dans la vallée sacrée abouti par une visite de Machu Picchu. Là encore, vous ne serez pas tout seuls à vous y rendre et il vous faudra anticiper, au minimum 2 mois à l’avance, l’achat des billets de train et des tickets d’accès au site. A moins de vous rendre sur place via l’Inca Trail (qui nécessite lui aussi une réservation), vous pouvez vous procurer vos billets directement sur le site de Perurail. Concernant le Machu Picchu, la surfréquentation du lieu a conduit les autorités péruviennes à instaurer un quota journalier à 2000 visiteurs. Et depuis le 1er janvier 2019, les entrées se font toutes les heures piles entre 6 h et 14 h, avec une durée maximale de 4 heures sur place. La réservation est donc indispensable, quelle que soit la saison, et peut se faire sur le site Internet du Machu Picchu.
N’hésitez pas à surfer sur le site de l’Office du Tourisme péruvien qui regorge d’infos en français !
Road-trip effectué du 19 au 27 septembre 2015

