Europe,  Grèce

Athènes, capitale des dieux

C’est Athéna, déesse de la sagesse et fille de Zeus, qui a donné son nom à la capitale grecque. Partout, on retrouve ces témoignages architecturaux voués à la mythologie : l’Acropole bien sûr, mais aussi d’innombrables temples, des monuments extraordinaires, des musées aux collections exceptionnelles, fruits d’une histoire qui traverse les millénaires. Première ville à avoir organisé les Jeux Olympiques modernes en 1896, elle les a accueillis à nouveau en 2004, ce qui lui a valu un véritable coup de jeune, profitant de l’occasion pour se moderniser à grande vitesse. Mais Athènes, c’est avant tout une atmosphère bouillonnante, populaire, aux franges de l’Europe, typique des capitales méditerranéennes d’aujourd’hui.

Après un magnifique road-trip autour du Péloponnèse qui nous a conduit de Delphes à Nauplie en passant par Olympie, Epidaure et Mycènes, nous consacrons 3 jours à la découverte d’Athènes. C’est aussi une période propice à son exploration, échappant ainsi à l’écrasante chaleur de l’été et à la surfréquentation touristique qui caractérise malheureusement aujourd’hui bon nombre de capitales d’Europe du Sud.

JOUR 1 : une fois nos valises posées à l’Hôtel Inn Athens, nous prenons la direction du très (trop ?) touristique quartier de Plaka. C’est le quartier le plus ancien de la capitale, un entrelacs de ruelles pittoresques lové au pied de l’Acropole. Malgré le charme indéniable des lieux, il faut faire abstraction de la foule de touristes qui inonde quotidiennement ce quartier, notamment sur la rue hyper commerçante d’Ermou et la place Monastiraki. La profusion de magasins de souvenirs, serrés les uns contre les autres, donne la mesure du volume de touristes qui passe ici chaque année. Après avoir savouré une glace, et croisé par hasard des amis bernois, nous flânons encore un peu dans les rues animées du quartier avant de rentrer à l’hôtel pour préparer notre journée du lendemain.

JOUR 2 : pour débuter nos visites, nous nous procurons le passe Acropole (30€) qui permet d’accéder aux principaux sites d’intérêt de la ville. Nous débutons par l’Olympiéion ou temple de Zeus olympien. Sa construction débuta au VIe siècle av. J.-C., et fut achevée par Hadrien en 131. Le temple, construit en marbre, comptait 108 colonnes corinthiennes, chacune haute de 17 m et de 2,6 m de diamètre. À l’époque byzantine, des tremblements de terre eurent raison de l’énorme bâtiment, dont les matériaux ont sans doute été réutilisés pour d’autres constructions. Il ne reste aujourd’hui que 15 colonnes fièrement élevées.

Puis nous passons devant l’impressionnant Stade panathénaïque qui fut le stade des premiers Jeux Olympiques modernes en 1896. Il accueille aujourd’hui des cérémonies officielles et des concerts.

Nous traversons le luxuriant Jardin national qui débouche sur le Parlement grec où nous assistons, en ce dimanche matin, à la traditionnelle relève de la garde nationale. Un moment qui tient plus du folklore mais qui permet d’apprécier les surprenants uniformes de l’armée grecque !

Puis nous nous engageons sur la longue voie piétonne qui suit les rues Apostolou Pavlou et Dionissiou Areopagitou, contournant le sud de l’Acropole. Cet itinéraire plutôt agréable à parcourir mène aux principaux sites archéologiques de la capitale tels que l’Acropole et le musée qui lui est dédié, le théâtre antique d’Hérode Atticus… Nous passons rapidement devant car nous les visiterons demain. Nous déjeunons un peu en retrait sur la petite rue Thessalonikis à la Taberna Steki tou Ilia, où les familles grecques se retrouvent nombreuses pour leur déjeuner dominical.

Nous reprenons la direction du quartier de Monastiraki, très fréquenté en ce dimanche pour son marché aux puces, où nous avons prévu de revoir des amis chiliens en visite à Athènes au même moment que nous ! Après des retrouvailles autour d’un café, nous poursuivons par la visite de l’Agora, un site très paisible qui contraste avec l’agitation du quartier. Autrefois centre de la vie publique et véritable place commerciale, les vestiges y sont nombreux car on y trouvait également les sièges de l’administration de la cité antique, des sanctuaires publics, etc… Le plus remarquable est le temple d’Héphïstos, l’un des temples les mieux conservés de l’Antiquité, construit entre 460 et 415 av. J.-C..

JOUR 3 : c’est le grand jour, consacré à la visite de l’Acropole et du Parthénon, icône indissociable de la capitale grecque, trônant sur une colline à 156 m d’altitude au cœur d’Athènes. Nous avons un peu trainé au petit-déjeuner et en arrivant à 10h00, la foule est déjà au rendez-vous… Il faut rappeler que cet ensemble architectural, le plus exceptionnel hérité de l’Antiquité, fait partie des sites les plus visités au monde. Alors oui cela reste une visite incontournable, mais le nombre insensé de visiteurs amoindrit considérablement le plaisir de la visite. Bref nous arrivons malgré tout à nous isoler pour prendre quelques photos. Le site est impressionnant, mais de nombreuses (mais nécessaires) rénovations gâche un peu la singularité des lieux.

Nous poursuivons la visite par celle de l’Acropolis Museum, au pied de la colline sacrée. Cet édifice élancé et contemporain, signé par l’architecte Bernard Tschumi, contraste dans ce décor antique. Après un apéro sur sa splendide terrasse, face à l’Acropole, nous parcourons les collections, très riches et admirablement scénographiées.

Nous prenons une pause des traditionnels Gyros et autres Souvlakis en déjeunant à l’Avocado, un savoureux restaurant végétarien. Puis nous partons à la conquête du Lycabette, point culminant de la ville (277 m) qui offre une vue panoramique sur toute la capitale. De son sommet, une marée de bâtisses blanches s’étend à perte de vue, entre mer et montagne. Le sommet, coiffé par une minuscule chapelle blanche, est très venteux et nous invite à redescendre rapidement dans le quartier huppé de Kolonaki. Nous le traversons, entre boutiques chics, restaurants classieux et immeubles néoclassiques, avant de rejoindre la place principale de Syntagma où siège le Parlement. Nous passons notre dernière soirée à la Taberna Stamatopoulos dans le quartier de Plaka, une très sympathique adresse qui accueille autant de touristes que de locaux du quartier. La soirée est animée par un groupe musical qui nous plonge dans l’ambiance festive de la ville.

Jour 4 : nous achevons notre séjour en délaissant les vieilles pierres pour nous plonger dans les quartiers commerçants de la capitale. Nous commençons par le quartier des Halles, véritable ventre d’Athènes, en partant nous perdre dans les allées du marché municipal Varvakios. Sous un imposant bâtiment aux airs de souk, les étals de poissons et de viandes se succèdent par dizaine. Autour du marché couvert, vendeurs d’épices et primeurs nous régalent de leurs odeurs.

Après quelques emplettes de produits locaux (olives, miel, nougats, loukoumis…), nous partons nous perdre dans les rues tortueuses de Psiri, quartier bohème truffé de néobistrots bariolés, d’ateliers d’artistes et de brocanteurs. La place Iroon, reconnaissable à ses graffitis, est l’un des points névralgiques du quartier, plutôt calme en ce milieu de matinée. Pour achever notre visite, nous prenons un peu de hauteur en nous rendant au Rooftop Ciel pour un dernier apéro sur les toits d’Athènes.

Il est temps de sauter dans un taxi pour rejoindre l’aéroport, à 45mn du centre, afin d’y prendre notre vol en fin d’après-midi. Athènes est une ville débordante de vie qui nous a fasciné, même si, avec toutes ces années de crise qui s’éternise, nombres de commerces ont baissé le rideau et un peu partout, des bâtisses délabrées menacent de s’écrouler. Ce court séjour ne nous a pas permis d’explorer tous les quartiers (Exarchia, Gazi, Keramikos-Metaxourgeio…) de la capitale, visiter tous les innombrables sites archéologiques et ses incroyables musées (le Musée Bénaki, le Musée archéologique national considéré comme le Louvre grec), mais aussi le tout récent Centre culturel Stavros Narchios. Nous n’aurons pas d’autre choix que d’y revenir !

CARNET PRATIQUE
Où dormir ?
Hôtel Inn Athens : pour sa localisation hyper centrale, proche des principaux sites à pied, ses chambres modernes et très calmes donnant sur un agréable patio intérieur. Excellent breakfast, buffet et service à la carte. Il manque juste un rooftop !

Voyage effectué du 4 au 7 mai 2019

2 commentaires

  • Lookoom

    Je lis cet article avec intérêt, il rappelle les souvenirs de mon séjour, une expérience similaire, un long weekend, mais top court, à Athènes. Même frustration à l’approche de l’Acropole, la foule que j’apercevais de loin me faisait repousser ma visite à plus tard. Finalement j’y suis allé en fin de journée, lorsque le site commençait à se vider, décidé à rester le plus longtemps possible. Curieusement à l’heure de la fermeture, il n’y eu pas d’évacuation, mais de plus en plus de policiers. Un peu surpris je continuais mes photos en profitant de la belle lumière dorée. De moins en moins de touristes, mais plus de policiers. Finalement je compris ce qui se passait, le président roumain (l’ancien) était en visite officielle, l’Acropole restait ouverte pour lui. Passant près de moi, il s’arrêta même pour échanger quelques mots, savoir d’où je venais, et reflexe d’homme politique, il me serra la main. Souvenirs.

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